Les feux de forêt

Mélodie s’écrie : Ah non ! pas encore un feu de forêt! Bien sûr, elle s’inquiète pour les arbres, pour les campeurs et pour les gens qui vivent près de la forêt, mais ce qui la rend plus soucieuse, c’est le sort des siens, les animaux. Après tout, c’est leur habitat qui brûle en ce moment. Elle se pose intérieurement la question : où sont-ils rendus ces orignaux, ces ours, ces perdrix et même ces couleuvres qu’elle n’apprécie pourtant pas ? Et puis, qu’est-il arrivé à ces oisillons que leur mère n’a peut-être pas eu le temps de mettre l’abri ? Mélodie pense à eux, tout particulièrement, parce qu’elle se rappelle avoir fait l’erreur, il n’y a pas si longtemps, d’aller mettre son museau dans une cabane d’oiseaux qui avait été fabriquée pour les accueillir.

Elle en a profité pour grimper dans l’échelle que son maître Alex avait appuyée sur l’arbre pour solidifier la cabane et protéger ainsi la vie des oisillons et de leur mère. Curieuse comme toujours, Mélodie a profité d’un moment où elle était seule pour leur rendre visite. Elle a bien failli affoler toute la famille « oiseau ».

Maintenant que ces petits volent de leurs propres ailes, Mélodie souhaite qu’ils ne soient pas pris au piège par ce feu qui ravage leur forêt et, sans doute, la jolie cabane qui les a abrités. Elle sait fort bien que la foudre détruit souvent les forêts, mais on lui a aussi appris, ô horreur, qu’un feu de camp ou encore un mégot mal éteints peuvent aussi les transformer en brasier.

À tous les amis des animaux elle dit : les gestes « responsables » peuvent faire la différence. La nature est si fragile…