La deuxième vague

Quand il est question de notre santé à tous, Mélodie préfère un billet du genre « on jase » sous forme de conte.

Si la population suit bien les règles, il n’y aura peut-être pas de deuxième vague. C’est du moins ce que Mélodie croit avoir entendu. Elle se tourne vers Alex et lui demande si c’est exact :

— Est-ce que je rêve, il n’y aura pas de deuxième vague ? C’est merveilleux!

— Tu as mal compris, Mélodie, il est fort possible qu’il y en ait une. En tout cas, il faut s’y préparer.

— Ah non ! ça ne finira jamais! Pourquoi se préparer à quelque chose qui n’arrivera peut-être pas.

— Parce qui si on fait comme si le virus était complétement disparu, on risque d’avoir une mauvaise surprise.

— Il me semble qu’une surprise c’est toujours quelque chose de joyeux ou d’agréable.

— En tout cas, ce ne sera pas le cas, cette fois-ci; elle risque d’être importante cette vague et si elle est importante ce sera, oui, une mauvaise surpri…

Alex n’a pas le temps de finir sa phrase que Mélodie lui coupe la parole, se bouche les oreilles et se met à turluter.

— Lalala,lala, je ne veux plus rien entendre!!! Des fois, j’aimerais être un ours.

— Non, mais quelle idée Mélodie. Je ne vois vraiment pas pourquoi!

— Tout ça se passerait sans que je m’en rende compte. Je dormirais au fond de ma tanière pendant tout l’hiver.

— Voilà, cela s’appelle de l’hibernation. Et là, tu n’as pas tout à fait tort d’y faire allusion, nous pouvons tous, en effet, nous retrouver en hibernation, c’est –à dire en re-confinement.

— Est-ce qu’on ne pourrait pas l’éviter cette deuxième vague. …

— Comme je te l’ai déjà dit pour y arriver il faut respecter les consignes. Désormais, il faut même porter un masque pour protéger les autres.

— Et toi, qui va te protéger, Alex ?

— Les autres, voyons! s’ils portent le masque, bien sûr.

— Ça devient trop compliqué pour ma tête…. Heureusement, les chiens ne sont pas soumis au port du masque parce que ce serait une catastrophe pour moi.

— Tu exagères, ma belle Mélodie, c’est une simple question d’habitude et on s’y fait rapidement.

— HUM! ,….un masque dans mon monde à moi ça s’appelle une muselière et moi je ne veux pas être muselée… j’aime trop parler !

— AH!…ce n’est pas la muselière la catastrophe, si je comprends bien, mais le fait de ne pas pouvoir t’exprimer à tout instant. Tu as sans doute quelque chose à dire en ce moment même, n’est-ce pas ? un petit message à tous nos amis, par exemple.

— Euh!…..ah! oui, je sais. Il faut tout faire pour ne pas avoir une énorme 2ième vague, sinon on sera confinés comme des ours dans notre tanière; puisqu’on ne peut pas dormir tout l’hiver comme eux, on devra supporter tous les problèmes du re-con-fi-ne-ment.

— C’est un message pertinent, Mélodie.

— Je sais Alex, cela s’appelle éviter… Une mauvaise surprise